Nous souhaitons vous informer afin que vous puissiez veiller à la fois à la sécurité de vos proches et à la protection de l’environnement.
Avec un hiver en dents de scie comme cet hiver 2018, garder votre entrée et vos marches praticables relève du casse-tête. Ainsi, comme l’affirmait la compagnie Manderley en janvier 2017, le sel blanc est largement utilisé à cette période de l’année pour rendre les routes, les entrées et les trottoirs plus sécuritaires, car il permet de faire fondre la glace accumulée et de favoriser la traction. Toutefois, il peut causer des dommages bien évidents à votre pelouse. En effet, le sel blanc le plus commun est composé de chlorure de sodium (NaCl), lequel peut être dommageable lorsqu’il pénètre dans les sols qui bordent les zones traitées. Les fortes concentrations de ce composé peuvent gravement endommager les végétaux, ce qui se traduit souvent par la présence de zones mortes brunes sur votre pelouse au printemps.
Retrouvez ci-dessous la table des matières de notre « bible du déglaçage » :
- Les sels et les puits artésiens
- Les sels et le béton
- L’utilisation du sable et du gravier
- Un guide d’achat des fondants
- L’enlèvement de la neige avant qu’elle ne gèle
- L’arrosage des résidus de fondants au printemps
- L’utilisation d’une toile de protection l’hiver prochain
- Le choix du bon gazon près d’une rue
Avant d’aborder la question du choix des bons abrasifs, ainsi que les mesures à prendre pour limiter les « effets néfastes » de certains produits déglaçants, permettez-nous d’attirer votre attention sur deux éléments qui militent pour une utilisation raisonnée des sels de déglaçage :
Attention aux puits artésiens
Jacques Linteau, de la Quincaillerie Durand à Québec, mettait ainsi en garde, dans Le Soleil, les propriétaires dont l’habitation est reliée à un puits :
Ceux dont la maison est reliée à un puits artésien devraient utiliser avec parcimonie le sel de déglaçage [...]. À la fonte, le sel a tendance à s’infiltrer dans la nappe phréatique, jusqu’au puits.
En effet, le sel s’infiltre dans les sols alors que, comme nous le verrons plus loin, le sable ou les graviers restent en surface.
Un ennemi du béton (neuf) : le sel
L’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) recommandait, en 2013, d’éviter purement et simplement l’utilisation du sel sur les nouvelles surfaces de béton :
L’APCHQ recommande fortement de privilégier l’utilisation de sable ou de fin gravier. Ces deux produits nécessitent certes plus d’entretien, mais ils sont assurément un gage de performance du béton de votre balcon. Vu les dégâts que peuvent causer les sels de déglaçage sur les nouvelles surfaces de béton, mieux vaut s’abstenir d’en saupoudrer sur celles-ci afin d’éviter qu’elles ne soient endommagées, tel que le démontre la photo ci-dessous.
Avez-vous pensé au sable et au gravier?
Oui, le sable ou les petits graviers utilisés durant l’hiver vous donnent du travail une fois le printemps arrivé. Toutefois, là où ils s’accumulent, surtout dans le gazon, vous n’hésiterez pas à sortir votre « Shop-Vac » pour ramasser l’excédent. Chez HERBU, nous nous reconnaissons ainsi pleinement dans l’affirmation suivante, formulée par Luc Fournier dans Le Soleil :
Le sable et le gravier ne font que donner de l’adhérence aux trottoirs et aux autres passages ayant tendance à se glacer pendant l’hiver. Sans faire fondre la glace, les grains de sable et petits cailloux freinent le pied dans sa course vers le ciel et, incidemment, le coccyx dans sa course vers le sol. Une fois le printemps venu, ça demandera un peu de nettoyage, mais il s’agit tout de même d’un choix plus écologique que le sel, qui s’écoule dans les cours d’eau.
Fondants : béton et végétation réclament modération
À ce stade, si vous vous demandez quels fondants utiliser, nous vous recommandons de prendre connaissance du Guide d’achat des produits déglaçants de CAA Québec (dans la conception duquel Messieurs Deshaies et Henri de Sel Warwick ont été consultés).
Néanmoins, peu importe les produits que vous choisissez, certaines pratiques vous permettront d’en limiter l’utilisation.
Pelleter la neige avant qu’elle ne gèle
Cette recommandation vient de l’article de Manderley mentionné en introduction :
Protégez votre pelouse contre les dommages. Si vous pelletez de la neige fraîche avant qu’elle ait le temps de geler, vous réduisez la quantité de sel nécessaire pour maintenir votre entrée dégagée et propre. Évitez de pelleter toute la neige dans une seule zone concentrée afin de limiter la quantité de sel répandue sur votre pelouse.
Rincer à grande eau les résidus de fondants au printemps
Chez HERBU, nos spécialistes recommandent à leurs clients la pratique proposée par CAA Québec (et nous reprendrons ce conseil dans nos publications printanières) :
Dès le printemps venu, arrosez les zones ayant pu être affectées de manière à favoriser un lessivage des résidus de fondant.
Sachez qu’il n’y a pas que les produits utilisés pour garder votre entrée propre qui peuvent abîmer votre gazon. Ce que laisse la déneigeuse le long de votre terrain affecte aussi la santé estivale de votre pelouse.
Utiliser une toile de protection pour limiter les dégâts
Ce n’est un secret pour personne. Il n’y a pas que les sels que vous appliquez qui peuvent endommager votre pelouse : le gravier et le calcium que le chasse-neige dépose sur vos plates-bandes aussi! Ainsi, comme le recommande Mélanie Grégoire, l’hiver prochain, vous pourriez utiliser une toile afin d’offrir une protection physique à votre gazon :
Il se vend également une toile verte pour protéger la pelouse des débris laissés par les souffleurs durant l’hiver. Installée en bordure de rue, elle vous évitera bien des désagréments au printemps.
Attention! Si les températures sont élevées au printemps et que vous laissez la toile en place trop longtemps, vous ferez plus de mal que de bien à votre gazon.
Maintenir un gazon en bon état près d’une rue
Larry Hodgson, dans Le Soleil, nous invite à tenir compte des désagréments que représentent les déneigeuses de votre ville dans le choix du gazon que vous plantez :
On peut [...] combiner deux méthodes pour obtenir un gazon potable près d’une rue : améliorer le drainage et utiliser des graminées tolérantes [au] sel. En effet, les sols glaiseux retiennent davantage les sels et c’est donc dans un tel sol que les dégâts sont les plus évidents. On peut alors, dans une lisière d’un mètre le long de la rue, remplacer le sol glaiseux par un sol plus sablonneux. De plus, semez-y une graminée résistante aux sels, comme la fétuque durette ou la fétuque élevée. On trouve ces fétuques dans les mélanges de semences à gazon de type « entretien minimal » ou « gazon écologique ». Évitez le gazon en plaque près d’une rue : il ne contient que du pâturin des prés (du Kentucky), très sujet aux dommages.
Si vous lui demandez, votre spécialiste HERBU saura vous conseiller à ce sujet.
Pour aller plus loin, laissez-nous vos questions et commentaires sur notre page Facebook, directement dans les commentaires ou en nous envoyant un message. Si vous avez besoin d’aide avec l’entretien de votre pelouse, vous trouverez notre spécialiste du gazon le plus près de chez vous en cliquant ici.
P.S. Pour finir, nous portons à votre attention un produit suisse nouvellement fabriqué au Québec. Guillaume Roy en parlait dans L’Actualité de décembre 2017 :
Dès cet hiver, des routes et trottoirs du Québec seront déglacés à l’aide de copeaux de bois imprégnés de sel. Cette pratique expérimentale vise à atténuer les écoulements de sel en bordure des routes, source de pollution des cours d’eau. L’avantage des copeaux salés réside dans le fait qu’ils s’incrustent et adhèrent à la surface glacée au lieu de disparaître sous la neige. Au printemps, le produit peut être récupéré pour faire du compost ou du paillis.
Ce produit (que nous n’avons pas essayé) est disponible chez Stop Gliss Bio.
HERBU